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Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique

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  • 10 septembre 2009

    Pour la première fois, une étude de l’OCDE évalue le bénéfice des études supérieures, pour les jeunes et pour leur pays. L’organisation conseille d’investir encore plus dans l’éducation en période de crise

    Un financement public accru en faveur de l’éducation est essentiel pour la reprise économique L’investissement public dans l’enseignement doit être augmenté de façon significative afin de répondre aux demandes croissantes d’inscription et de faire face à la crise économique qui sévit au plan mondial, selon l’Internationale de l’Education, la fédération syndicale internationale (http://www.ei-ie.org/fr/) [1].

    Il convient de porter l’accent sur l’investissement public dans l’éducation en tant que bien public, et non pour des profits privés Le rapport révèle une tendance inquiétante éloignée d’un financement public et allant vers un investissement privé dans l’éducation, tout particulièrement aux niveaux de la petite enfance et de l’université.

    Basé sur de nombreuses données relatives à des indicateurs statistiques relevés sur une longue période dans les pays de l’OCDE et des pays partenaires, Regards sur l’Education conclut qu’atteindre des niveaux d’éducation plus élevés est rentable en termes de revenus tout au long de la vie accrus, d’une meilleure santé et de risques de chômage réduits.

    L’IE considère que le rapport constitue une référence précieuse pour les décideurs et un instantané utile des tendances générales. Cependant, ses politiques sont fondées sur un paradigme individualiste et opportuniste, en opposition avec la philosophie de solidarité syndicale de l’IE et avec sa mission plus large de promotion de la justice sociale à travers l’accès universel à un enseignement public de qualité.

    « Alors que l’OCDE fait sienne la vue selon laquelle l’éducation est en premier lieu matière à bénéfice individuel, nous, à l’IE, croyons qu’investir dans l’éducation ne constitue pas seulement un choix économique sain, mais un impératif moral et social, crucial pour la démocratie », a expliqué Fred van Leeuwen.

    Il a ajouté qu’il importe de garder à l’esprit que les données les plus récentes de ce rapport remontent à 2007, et ne reflètent donc pas la situation actuelle amenée par la crise économique et financière.

    Face à la pénurie d’enseignants grandissante, les gouvernements devraient faire tout leur possible pour recruter et maintenir des professionnels qualifiés, a déclaré Fred van Leeuwen.

    Il s’est également inscrit en faux contre le plaidoyer fort de l’OCDE en faveur de frais de scolarité dans l’enseignement tertiaire. « N’oublions pas que la Finlande, la Norvège et la Suède, constamment parmi les pays possédant les meilleurs taux d’entrée à l’université et les meilleurs résultats académiques, ne font pas payer le moindre frais de scolarité », a-t-il rappelé. « Il s’agit là d’une preuve forte de la valeur de l’ouverture à tous des portes de l’enseignement supérieur. »

    D’après [une étude de l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques) “Regards sur l’éducation 2009 ” lisible ici

    « La période qui suivra la crise économique mondiale sera caractérisée par une demande sans précédent en enseignement universitaire, explique Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE. Les investissements dans le capital humain contribueront à la reprise, à condition que les établissements soient en mesure de répondre à cette demande », ajoute-t-il. Mais cet investissement n’est pas profitable qu’aux intéressés Selon Regards sur l’éducation 2009 tout le monde gagne au développement des études supérieures, les hommes, mais aussi leur pays. Pour Andreas Schleicher, de l’OCDE, fournir une éducation supérieure à un étudiant rapporte, en moyenne, 36 000 € à son pays (grâce à la richesse qu’il crée lors de sa vie professionnelle), soit le double de l’investissement public moyen initial.

    Selon Regards sur l’éducation 2009 que l’OCDE a publié mardi 8 septembre, tout le monde gagne au développement des études supérieures, les hommes, mais aussi leur pays. Pour ce qui est des personnes, l’écart salarial est important.

    Par ailleurs, une partie de l’enquête, jamais réalisée jusque-là, porte sur le « bien-être social » des diplômés, ceux-ci s’affirment en meilleure santé que le reste de la population, participent plus à la démocratie et ont davantage confiance en eux. L’argent ne fait pas forcément le bonheur, mais les études rendent la vie plus belle...


    [Résumé du rapport ci dessous :]


    [1] représentant 30 millions d’enseignants et de travailleurs de l’éducation dans 172 pays.


     

     

    À télécharger

    REGARDS SUR L’ÉDUCATION 2009 DE L’OCDE ( >pdf - 78.1 ko )