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Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique

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  • 4 octobre 2009

    Question et éléments de réponses dans un livre du psychiatre Daniel Marcelli "Il est permis d’obéir : L’obéissance n’est pas la soumission " (Albin Michel). Celui ci commence par rappeler que l’éducation basée sur la soumission permanente de l’enfant n’est plus de mise mais il dénonce l’excès inverse. Les psychiatres qui voyaient autrefois arriver dans leurs cabinets des personnes « névrosées » ou inhibées par une éducation trop coercitive, reçoivent désormais des jeunes enfants qui ont pris des habitudes de toute-puissance (enfants rois, voire tyrans), développent des troubles de comportements inédits, parce que leurs parents n’ont voulu leur imposer aucune limite ni aucune contrainte. Ces carences d’autorité donneraient également des adolescents incapables d’obéir aux règles sociales, mais qui se soumettent volontiers aux lois du groupe.

    Entre ces deux excès, il n’est pas toujours facile de trouver le juste équilibre. « Entre l’autorité qui construit et l’autoritarisme qui contraint, le chemin est toujours étroit », reconnaît Daniel Marcelli. Pour lui l’obéissance se situe dans un rapport de parole, de langage. “C’est parce que l’enfant est régulièrement “autorisé” (il peut demander à l’adulte « s’il est permis ou pas de faire telle ou telle chose ») que l’interdit prend sens. La soumission rabaisse, alors que l’obéissance permet de grandir. ” “ Le signe d’une éducation réussie, souligne également Daniel Marcelli, c’est d’apprendre à un enfant à obéir jusqu’au point où il pourra s’autoriser librement à désobéir de temps en temps. Car peut-on apprendre à désobéir à certains ordres, si on n’a pas appris à obéir ? »