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  • 27 septembre 2009

    Le ministre du budget, des comptes publics, de la Fonction publique et de la réforme de l’État vient d’entériner le décret qui va enfin ouvrir le droit au versement du capital décès au partenaire survivant. Le décret a été transmis à Xavier Darcos, ministre du Travail, pour signature avant la promulgation officielle dans le JO.

    Juste mesure d’équité, mais ne nous y trompons pas : même s’il y a des mesures de rattrapage par rapport aux dispositions faites aux fonctionnaires mariés, des discriminations demeurent toujours.

    Tous les salariés de la Fonction publique d’État et de la Fonction publique hospitalière rejoignent donc enfin ceux du régime général et de la Fonction publique territoriale (dont les dispositions statutaires permettaient déjà ce versement). Jusqu’à présent, ne pouvaient prétendre au versement du capital décès que les fonctionnaires mariés non séparés et non divorcés. Le dispositif excluait de fait les fonctionnaires liés à un partenaire d’un Pacte civil de solidarité (PACS). Cette disposition constituait de fait une iniquité en opposition avec le principe de non-discrimination.

    Cette mise à niveau des droits sociaux entre conjoints mariés et partenaires de PACS constituait un ensemble de mesures auxquelles se sont déclarés favorables le Conseil d’orientation des retraites et le médiateur de la République.

    Satisfaction, mais création de nouvelles inégalités

    Comme une médaille a toujours son revers, on ne peut se contenter de voir sa face brillante, mais il convient de souligner et de dénoncer les iniquités qui subsistent.

    Contrairement au dispositif régissant les salariés du régime général, la signature du PACS des fonctionnaires doit dater de deux ans minimum pour que le survivant puisse prétendre au capital décès. L’introduction d’une condition d’ancienneté constitue une première différence. Le gouvernement souhaite ainsi ne pas encourager « l’effet d’aubaine » du Pacs (dont la procédure de dissolution est nettement plus souple que le mariage). Il pense ainsi éviter un détournement du dispositif pour les couples aux mauvaises intentions, voulant se pacser alors que le fonctionnaire serait atteint d’une maladie incurable ! Cette mesure, qui s’applique également à la FPT, rappelle étrangement celle de deux années pleines de Pacs avant de pouvoir faire une déclaration de revenus commune, pourtant supprimée par la loi de finances en 2005.

    Afin d’essayer de justifier et « compenser » cette discrimination, le ministère fait valoir que les ayants droit des fonctionnaires décédés avant 60 ans pourront prétendre à toucher un an de traitement contrairement aux salariés qui relèvent du régime général, et qui eux touchent trois mois de salaire. Par contre, il est désormais accordé égalitairement aux fonctionnaires et aux salariés du privé un délai de deux ans après la date du décès pour demander le versement du capital décès.

    Cette décision permet à toutes celles et à tous ceux dont la ou le partenaire est décédé(e) deux ans avant la parution du décret de demander le versement du capital décès.

    Si l’on peut regretter certaines dispositions discriminantes parfois entre les salariés du secteur public et ceux du secteur privé, on pourra tout de même souligner les avancées sociétales incontestables qui sont ainsi mises en oeuvre dans ce décret.

    250 à 300 partenaires pacsés survivants devraient être concernés par cette mesure qui constitue une avancée incontestable pour tous les couples hétérosexuels et homosexuels liés par un Pacs.

    L’UFFA-CFDT ( Union des fédérations de fonctionnaires et assimilés CFDT), comme d’autres organisations syndicales, a souligné et salué les avancées de ce texte auprès du ministre Eric Woerth tout en l’engageant à poursuivre son action pour gommer les dispositions discriminantes qui peuvent subsister dans la Fonction publique à l’encontre des partenaires de Pacs. Par ailleurs, elle a regretté que ce texte n’ait été soumis à aucune concertation avec les organisations représentatives des personnels.