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Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique

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  • 10 octobre 2009

    Référentiel de compétences des enseignants de maternelle

    Le B.O du 3 septembre 2009 présente le référentiel de compétences des enseignants de maternelle qui fait suite à l’accord signé entre le ministère et l’AGEEM. 

    Ce texte a pour objectifs de préciser les compétences attendues des enseignants titulaires exerçant, ou sou-haitant exercer, en école et classe maternelle d’une part, et fournir, en formation initiale, aux universités, dans le cadre de la construction des masters, un référentiel sur lequel elles pourront s’appuyer. Il devrait aussi servir à construire les plans de formation continue (pour ce qu’il en reste).

    L’annexe à la circulaire, rédigée avec l’AGEEEM, est donc là pour reconnaître la place de la maternelle comme école à part entière. Après les attaques qu’ont connues, l’année dernière, l’école maternelle et les enseignants qui y travaillent, c’était la moindre des choses que pouvait faire Xavier Darcos avant son départ de la rue de Grenelle. D’autant plus que le lancement, par sa collègue Nadine Morano, d’expérimentations de jardins d’éveil pour les 2 ans n’avait fait que renforcer les inquiétudes sur la scolarisation en maternelle.

    Les organisations syndicales ont été consultées sur ce document. Le Sgen-CFDT a insisté sur le fait que les compétences attendues soient bien une déclinaison du référentiel unique de compétences du cahier des charges de 2006 et s’inscrivent bien dans le cadre de la polyvalence des enseignants du 1er degré ce qui, au départ, n’était pas clair.

    D’autre part, le texte cite une des missions des IEN « maternelle » : veiller à la conception d’un programme de formation spécifique adapté aux besoins recensés par les inspecteurs de circonscription. Le ministère a ainsi créé 100 postes d’IEN, responsables des pôles départementaux pour l’école maternelle, qui auraient cinq missions principales :
    -  mutualisation des pratiques dans le cadre de la mise en oeuvre de l’APE ;
    -  formation des enseignants de maternelle ;
    -  aide à la formation initiale (avec les universités) et continue (stagiaire) ;
    -  évaluation des écoles maternelles ;
    -  personnes ressources pour les autres IEN.

    La question la plus importante, pour cette rentrée, va sans doute être celle de l’application de ce texte. En effet, la reconnaissance de la professionnalité doit permettre de relancer une dynamique positive dans les équipes mais il ne faudrait pas qu’elle soit une occasion pour certains inspecteurs de se montrer tatillons et évasifs pour vérifier la « bonne » mise en œuvre des compétences décrites surtout si on relie cette question à la lecture du rapport des IG du premier degré (voir page A).

    Enfin, difficile de ne pas être d’accord avec le fait de porter une attention particulière aux enseignants qui exercent pour la première fois en classe ou école maternelle mais quel accompagnement et par qui ? Dans sa conférence de presse de rentrée, Luc Chatel a appuyé son intervention pour la maternelle sur les objectifs de cette circulaire et sur le renforcement de l’évaluation des acquis des élèves par l’introduction dans le livret scolaire d’un bilan à la fin de la grande section. S’il s’agit de reproduire ce qui a été fait pour les évaluations CE1 et CM2, le Sgen-CFDT redira son opposition.

    Quoiqu’il en soit, une circulaire ne fait pas une politique. Son discours n’a pas abordé la question de l’accueil et de la scolarisation à l’école maternelle, en particulier des 2 ans, pour lesquels les restrictions budgétaires pèsent encore plus. Il ne s’est pas non plus exprimé sur les jardins d’éveil. Le Sgen-CFDT continue de demander au gouvernement de clarifier sa politique en matière de petite enfance. Pour nous, elle doit permettre une diversité du choix pour les familles rendue effective par la gratuité, une progressivité de l’entrée des enfants en maternelle dès 2 ans par le développement de classes passerelles et de conditions d’accueil de qualité dans toutes les structures concernées. Rapport sur l’école maternelle sous la signature de Gérard Longuet

    Le rapport confirme la diminution du taux de scolarisation des enfants âgés de deux ans - celui-ci est ainsi passé de 35,3 % en 2000-2001 à 20,9 % en 2007-2008 et le transfert du financement de l’accueil des jeunes enfants sur les collectivités territoriales, les caisses d’allocations familiales et les ménages. Le rapport s’appuie sur une enquête de la Cour des comptes qui soulève à nouveau la question de l’utilité » de recruter les enseignants de maternelle « à un niveau de compétence et de rémunération égal à celui des enseignants des écoles élémentaires ».

    La dépense moyenne par élève de l’enseignement pré élémentaire (4.680 euros) est trois fois moins élevé que celui relatif à un enfant placé en crèche, en raison notamment du moindre taux d’encadrement des enfants scolarisés.

    La dépense totale (12 milliards d’euros) est pour moitié à la charge de l’Etat, 5,4 milliards étant à la charge des collectivités territoriales (essentiellement communes) et 0,7 milliard à celle des ménages.

    Lire le BO du 3 septembre 2009

    Consulter le rapport Longuet