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Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique

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    La CFDT
  • 24 janvier 2010

    Retraites, la CFDT veut "une réforme ambitieuse et non un énième bricolage du système actuel"

    Tout le monde est d’accord sur ce point : le financement des retraites n’est pas garanti à terme et il faut trouver des solutions. A un mois des élections régionales, il paraît évident que ce thème risque de tenir lieu d’enfumoir géant à un gouvernement qui ne souhaite pas traiter les questions relatives à l’emploi, aux déficits publics galopants, au pouvoir d’achat...

    On voit des raccourcis hâtifs relayés par des médias avides de petites phrases scandaleuses généralement sorties de leur contexte : Martine Aubry, pour le Parti socialiste, aurait dit que l’age de 60 ans pour le départ à la retraite ne devait pas être un tabou et qu’on pouvait envisager un départ à 61 ou 62 ans... Jean-Louis Malys, pour la CFDT, se serait dit favorable à un rapprochement des systèmes publics et privés, notamment dans la prise en compte des dernières périodes d’activité...

    Hors, le débat est plus complexe et moins polémique.

    S’agissant du PS, il s’agit plutôt du constat que compte tenu de la réforme de 2003, il faut désormais travailler jusqu’à 61, 62 ans pour bénéficier d’une pension correcte. Or , on constate qu’un très grand nombre de salariés (plus de 60%) quittent en réalité l’activité vers 57 ans... Quant à la CFDT, elle considère qu’un énième rafistolage ne résoudra rien et souhaite remettre à plat l’ensemble des régimes de retraite. Ceux-ci sont devenus illisibles pour les salariés, notamment pour ceux qui ont travaillé dans le public et dans le privé (les « polypensionnés »). On ne parvient plus à comprendre à quoi correspond en terme de pension une durée d’activité donnée. « Modifier le paramètre des « 6 mois » de cotisation n’a aucun sens si cela conduit à réduire le niveau de retraite de la plupart des fonctionnaires. Pour la CFDT, la réforme ne doit pas avoir qu’un objectif comptable à court terme. Elle doit assurer l’avenir de notre système par répartition pour les trente ans à venir. » dit effectivement Jean-Louis Malys.

    La CFDT souhaite qu’on étudie et qu’on évalue tous les systèmes de retraite par répartition possibles afin que le système retenu soit le plus adapté aux besoins et aux choix de vies individuels des salariés, dans un cadre solidaire. Elle prendra position sur une réforme lors de son congrès en juin prochain.

    Tels sont les vrais défis. Ce n’est pas en mettant la tête dans le sable qu’on assurera un avenir aux futurs retraités, les actifs d’aujourd’hui, et qu’on garantira la pérennité du système par répartition. On ne parviendra alors qu’à le laisser lentement se dégrader, au bénéfice de systèmes d’épargne privée que seuls les plus favorisés pourront se payer !

    Jean-Louis Malys, secrétaire national CFDT, précise la position de la CFDT sur le dossier sensible de la réforme des retraites.

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