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Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique

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  • 12 février 2010

    Pourquoi Luc Chatel propose-t-il des « médiateurs de la réussite » aux profs qui réclament des « assistants d’éducation » (les surveillants de naguère) ?

    Pourquoi Luc Chatel propose-t-il des « médiateurs de la réussite » aux profs qui réclament des « assistants d’éducation » (les surveillants de naguère) ?

    Parce qu’ils sont encore plus précaires et donc moins chers Les « assistants d’éducation » ne sont plus forcément des étudiants (le statut de ”MI-SE” n’existe pratiquement plus) Tout le monde peut postuler à condition d’avoir le bac. Ils sont recrutés par contrat d’un an, renouvelable six fois maximum. Des 28 heures hebdomadaires, ils sont passés à 41 heures, réduites à 36 pour les étudiants, avec l’accord du chef d’établissement. Ils sont là pour surveiller bien sûr. Mais pas seulement. Ils peuvent aussi être amenés à participer à l’accompagnement pédagogique des élèves (les heures de soutien, l’aide aux devoirs), aider à l’intégration des enfants handicapés, à l’utilisation des nouvelles technologies ... Mais aussi venir en renfort des documentalistes, organiser des animations hors du temps scolaire pour les internes.

    Les médiateurs de réussite scolaire -invention de l’ancien ministre Xavier Darcos en février 2009- coûtent moins chers que les assistants d’éducation. Leur statut est encore plus précaire. Ce sont des contrats d’aide au retour à l’emploi (CAE), de six mois, renouvelable quatre fois. Soumis au droit privé, ils sont à temps partiel, payés dans les 600 euros net par mois.

    Rétablir un climat serein au lycée Chérioux Communiqué de presse Le 2 février, un élève du lycée Chérioux a été agressé dans l’enceinte de l’établissement. Il est encore hospitalisé ce jour. Le Sgen-CFDT Créteil apporte son soutien à l’élève et sa famille ainsi qu’à l’ensemble des personnels de l’établissement.

    Cette agression très choquante s’inscrit dans un contexte de dégradation du climat à l’intérieur l’établissement avec la multiplication des incidents depuis le début de l’année scolaire.

    Depuis ce grave incident, les personnels ont cessé le travail deux jours de suite, invoquant le droit de retrait. Ils revendiquent surtout que des mesures soient prises afin que l’établissement soit de nouveau en mesure d’assurer la sécurité des élèves qui lui sont confiés et des personnels qui y travaillent. Ils demandent la clôture du lycée dont les accès sont nombreux et difficiles à surveiller, ils demandent le recrutement de personnels d’éducation et de surveillance afin de pouvoir mieux surveiller les bâtiments et l’ensemble du site de l’établissement.

    Nous nous félicitons de la décision prise par la Région Ile-De-France de construire rapidement la clôture qui avait été recommandée l’an passé et dont la mise en œuvre avait été rendue complexe du fait des partages de responsabilités entre différentes collectivités territoriales. Il n’en reste pas moins que le rétablissement d’un climat serein dans cet établissement dont les locaux sont disposés sur un vaste terrain ouvert sur l’extérieur implique une présence accrue d’adultes à même, de part leurs missions, d’assurer aussi bien de la surveillance que de la médiation et de l’éducation au quotidien. Dans ce cadre, empêcher des intrusions ne peut être réalisée par des équipes mobiles, mais par des adultes qui connaissent les élèves de l’établissement et sauront progressivement reconnaître les personnes extérieures à l’établissement.

    Le Sgen-CFDT soutient les revendications des personnels de l’établissement et espère que le Rectorat de Créteil pourra faire des propositions satisfaisantes dans les heures très rapidement.

    Créteil, le 3 février 2010