Logo

Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique

Bienvenue au
Ancien site Sgen-CFDT du Tarn et Garonne (82)

  • Accueil
  • >> Revendic’
    action
  • 15 octobre 2010

    Petit Louis est scolarisé depuis septembre à Dubaï...

    Le candidat Nicolas Sarkozy s’était engagé pendant sa campagne électorale à rendre gratuite la scolarité de tous les enfants inscrits dans les écoles françaises de l’étranger. Une fois élu président de la République, cette promesse aux allures généreuses a été mise en œuvre soulevant réticences, inquiétudes des différents acteurs concernés.

    La prise en charge s’est faite progressivement, à raison d’un niveau de classe par an, de la terminale à la seconde. Cependant, face aux nombreux effets pervers de cette mesure, à son coût colossal à terme (estimation de 700M€ en 2020), un moratoire a été décidé en 2009.

    Aujourd’hui, une mission d’évaluation et de contrôle (MEC) préconise la suspension du dispositif de cette prise en charge au profit de bourses accordées sur critères sociaux, soumises au plafonnement en termes de droits d’écolage et selon un barème établi par pays.

    Le Sgen-CFDT accueille favorablement les préconisations de cette mission. Dans un contexte de crise économique, l’effort de la collectivité nationale en faveur de la scolarisation des enfants français à l’étranger doit se concentrer sur l’actuel système des bourses pour aider les familles qui en ont le plus besoin.

    Le Sgen-CFDT agira de sorte à obtenir une réévaluation complète du dispositif de sorte à le rendre juste et équitable et suivra avec la plus grande attention l’évolution de ce dossier contesté et polémique.

    Lire en avant-première le rapport de la mission d’évaluation et de contrôle (MEC) sur l’enseignement français à l’étranger ici : http://etranger.sgen-cfdt.org/

    |Lorsqu’on sait que le petit Louis (dernier de Sarkozy) est scolarisé depuis septembre à Dubaï, l’article s’éclaire d’un jour nouveau ! C’est intéressant. Pendant que Le gouvernement ratiboise les effectifs des profs, Sarkozy veut imposer une réforme géniale. Il a décidé d’offrir aux expatriés la gratuité des écoles et lycées français de l’étranger.

    Un cadeau sympa, non ? Sauf qu’il va surtout profiter aux plus aisés, et que l’addition, pour l’Etat, s’annonce carabinée. Ces Ecoles, très cotées étaient jusqu’à présent payantes. Certains lycées sont des établissements publics, d’autres, privés sous contrat. En tout 160 000 élèves y sont scolarisés, dont 80 000 français. Sous la tutelle du Quai d’Orsay, chaque établissement fixe assez librement ses tarifs et cela atteint des sommets : 5 500 ? l’année à Tokyo, 6 500 ? à Londres, 15 000 ? à New York et 17 000 ?, le record, à San Francisco.

    Au diable l’avarice ! Pour les expatriés modestes, un système de Bourses plutôt généreux est déjà en place. A New York, par exemple, Il faut gagner moins de 65 000 ? par an - pas vraiment le smic - pour décrocher 4 500 ? d’aide. Environ un quart des élèves français bénéficient d’une bourse. Mais pour Sarkozy, ce n’était pas assez.

    Depuis l’an dernier et à la demande expresse de l’Elysée, l’Etat prend en charge l’intégralité des frais de scolarité des élèves français de terminale... Quels que soient les revenus des parents. Plus besoin de bourse !

    A la rentrée de septembre, ce sera le tour des premières, puis des secondes l’an prochain, et ainsi de suite. " J’aurais pu commencer la gratuité par la maternelle, a expliqué Sarkozy, Le 20 juin dernier, devant la communauté française d’Athènes, mais j’ai voulu commencer par l’année la plus chère pour que vous puissiez constater la générosité des pouvoirs publics français."Encore merci !

    Mais générosité pour qui ? A Londres, l’une des familles concernées par ce généreux cadeau déclare plus de 2 millions d’euros de revenus annuels. Et deux autres gagnent plus d’un million. Jusqu’alors, une partie du financement était assurée par des grandes entreprises françaises désireuses d’attirer leurs cadres vers l’étranger. Ces boîtes, comme Darty ou Auchan, rentrent déjà leur chéquier : pourquoi payer les frais de leurs expatriés si l’Etat régale ? Un coût qui fait boum au Quai d’Orsay, l’Agence française de l’enseignement à l’étranger a simulé le coût de cette plaisanterie mais s’est bien gardée d’en publier le résultat. Lequel est tout de même tombé dans les palmes du "Canard". D’ici dix ans, appliquée du lycée jusqu’au CP (sans parler de la maternelle), la gratuité coûterait à l’Etat la bagatelle de 713 millions d’ ? par an ! Intenable !

    La vraie priorité, c’est l’ouverture de nouveaux Etablissements, pas la gratuité.

    Mais pourquoi Nicolas Sarkozy s’est lancé là dedans ? Peut-être parce qu’il se sent personnellement concerné par la question : après avoir été annoncé à New York puis à Londres, petit Louis est finalement inscrit au lycée français de Doha... Et il va falloir payer !

    Auditionné par le Sénat à la fin juin, Bernard Kouchner n’a pas nié ces menus "inconvénients". Son cabinet songe d’ailleurs à couper la poire en deux : une gratuité partielle... mais toujours sans conditions de revenus. Sauf que, pour le moment, Sarkozy n’en veut pas. "Je tiens beaucoup à la gratuité", s’entête-t-il à chaque déclaration à l’étranger. Sans prendre le temps de préciser comment sera financée cette très généreuse gratuité !

    A DIFFUSER LARGEMENT. Ce ne sont pas les médias qui nous le diront. Et puisqu’il faut faire des économies à l’Education Nationale, je vous laisse juges. Tout va bien. Surtout pour certains. Il n’y a plus d’argent ???

    Eh oui, les caisses de l’Etat ne sont pas vides pour tout le monde........|