Logo

Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique

Bienvenue au
Ancien site Sgen-CFDT du Tarn et Garonne (82)

  • Accueil
  • >> Réflexions
  • 10 novembre 2010

    NATHALIE KOSCIUSKO- LA SECRETAIRE D’ETAT À LA PROSPECTIVE ET À L’ECONOMIE NUMERIQUE ET LE SECRETAIRE D’ETAT À L’EMPLOI, CHARGES DU DEBAT SUR LE PROJET DE L’UMP.

    Les conventions de l’UMP font leur retour. A dix-sept mois de la présidentielle, le parti organise aujourd’hui, à Paris, son premier Rendez-vous pour la France. Consacré à l’éducation, il doit nourrir le futur programme électoral de Nicolas Sarkozy. Chargés du débat sur le projet de l’UMP, Laurent Wauquiez et Nathalie Kosciusko-Morizet en dévoilent le contenu dans « Les Echos ».

    Les conventions de l’UMP font leur retour. A dix-sept mois de la présidentielle, le parti organise aujourd’hui, à Paris, son premier Rendez-vous pour la France. Consacré à l’éducation, il doit nourrir le futur programme électoral de Nicolas Sarkozy. Chargés du débat sur le projet de l’UMP, Laurent Wauquiez et Nathalie Kosciusko-Morizet en dévoilent le contenu dans « Les Echos ».

    L’UMP renoue avec les conventions. Mais ce qui a marché en 2007 sur le thème de la rupture peut-il fonctionner en 2012 sur celui de la continuité ?

    Laurent Wauquiez. Nous ne sommes ni dans l’obsession de la rupture ni, évidemment, dans le reniement du chemin accompli. L’intérêt de ces rendez-vous est double : montrer ce qui a été fait et aller plus loin. Le piège à éviter, c’était celui dans lequel Lionel Jospin était tombé : tout arrêter, ne rien faire d’autre que défendre le bilan et arriver épuisé à l’élection présidentielle.

    Nathalie Kosciusko-Morizet. Ces rendez-vous sont les héritiers des conventions de 2007, mais nous sommes sur des formats et des thématiques différents, avec des sujets moins nombreux et plus transversaux, construits en amont, en lien avec le terrain, par des cafés-débats et des ateliers décentralisés. Par ailleurs, nous faisons place à l’évaluation de notre action et nous ouvrons la porte à des expérimentations précoces de nos propositions.

    Quelles sont, sur l’éducation, vos propositions phares ?

    L. W. Il faut arrêter de s’enfermer dans des débats d’esthètes et d’idéologues. Nous, nous avons deux objectifs majeurs. D’abord sortir de l’école en sachant lire, écrire et compter. Le primaire, qui se joue sur le cycle CP-CE1 et sur l’apprentissage des savoirs fondamentaux, doit être la priorité. 80 % des enfants qui redoublent en CP sont des enfants qui finiront leur scolarisation avant 16 ans. Le deuxième objectif se concentre sur l’enseignement supérieur : mettre le cap vers l’emploi.

    N. K.-M. Nous voulons être plus allants sur l’autonomie des établissements, qu’il s’agisse du primaire, des collèges et des lycées. Les directeurs d’établissement doivent pouvoir jouir d’une autonomie administrative pour le recrutement des professeurs, d’une autonomie budgétaire sur la répartition de la dotation globale horaire et d’une autonomie pédagogique avec la possibilité d’expérimenter de nouvelles méthodes. S’agissant de la vie dans les établissements, nous pourrions confier la présidence du conseil d’administration à un parent d’élève. Nous proposons également une charte de la scolarité à signer en début d’année dans chaque établissement, entre les familles, les enseignants et l’élève. Pourquoi ne pas y inscrire l’interdiction des téléphones portables à l’école comme les règles d’un code vestimentaire ?

    Vous êtes pour le retour de la blouse...

    L. W. Le but pour nous n’est pas l’uniforme obligatoire mais plutôt d’éviter les excès et d’exiger une tenue correcte. Certaines écoles ont expérimenté le fait de faire passer un tee-shirt par dessus la tenue des étudiants quand on est dans l’établissement. Avec l’autonomie, souhaitez-vous que les chefs d’établissement puissent choisir le personnel enseignant ?

    N. K.-M. Oui. Il s’agit d’organiser un système de mise en responsabilité, de motivation aussi. Et cela va de pair, pour les enseignants, avec une part plus grande laissée à l’évaluation et au mérite.

    Etes-vous, comme Jean-François Copé, pour un examen de passage en 6e ?

    N. K.-M. Nous préférons promouvoir des évaluations en fin de CE1. Mais ces deux propositions peuvent parfaitement s’articuler.

    L. W. La logique de Jean-François Copé est d’éviter d’avoir des élèves qui basculent dans le grand bassin du collège sans savoir nager. C’est une bonne logique. Mais pour le faire, indépendamment de l’idée d’un éventuel examen qui peut être testé, il faut surtout agir avant. En 6 e , c’est déjà trop tard. Nous réfléchissons par exemple à des rattrapages avant la rentrée en CE1 pour les élèves qui n’auraient pas réussi à apprendre à lire.

    Que faire pour le collège, perçu comme le maillon faible ?

    N. K.-M. Le collège laisse, c’est vrai, beaucoup de pédagogues, de parents et d’enfants insatisfaits. Nous proposons un collège du socle commun, avec un passage moins brutal entre le primaire et le collège. Les profs de 6 e pourraient enseigner plusieurs disciplines. Et des enseignants du primaire donner des cours d’accompagnement en 6 e. Il faut également regarder du côté de la fin du collège et sensibiliser à la pratique professionnelle dès la 4 e et en 3 e.

    Souhaitez-vous la fin du collège unique ?

    L. W. Nous posons clairement la question. Nous voulons aller vers une école du socle commun.

    N. K.-M. L’autonomie peut aller dans ce sens, mais cela ne veut pas dire que nous sommes pour le retour à ce qui existait avant 1954. Les temps ont changé, les élèves ne sont plus les mêmes.

    Peut-on mettre en oeuvre ces projets en supprimant des milliers de postes d’enseignant ?

    L. W. Nous ne devons pas nous cantonner, comme le PS, à un raisonnement qui se limite aux moyens et s’exonère de tout effort de réflexion sur les méthodes.

    N. K.-M. Le corollaire assez naturel de nos propositions est qu’il faudra augmenter le temps de présence des enseignants dans les établissements. En contrepartie, il faudrait diminuer légèrement leur nombre d’heures de cours et améliorer les conditions d’accueil dans les collèges et lycées avec, idéalement, un bureau pour chacun, mais c’est à négocier avec les collectivités locales. Cela permettra naturellement la généralisation du soutien scolaire.

    Faut-il encore réformer l’université ?

    L. W. Avec l’autonomie des universités, Valérie Pécresse a fait un énorme travail et fait sauter les digues qui séparaient l’entreprise et l’enseignement supérieur. Mais on doit encore améliorer l’accès à l’emploi et restreindre le délai, beaucoup trop long en France, entre l’obtention du diplôme et l’accès à un CDI. Nous voulons créer, dans les rectorats, une cellule de suivi pour l’orientation des bacs pro et STI, intégrer les BTS et les licences professionnelles en trois ans dans les universités, amplifier la création - sur le modèle des grandes écoles -de « lycées des métiers », sur des domaines forts de la compétitivité française comme l’aéronautique, le luxe ou les jeux vidéo. Il faut aussi aider les classes moyennes à financer les études de leurs enfants. Nous proposons un « prêt ascenseur social », à des conditions avantageuses, remboursable lorsque l’étudiant obtient son premier contrat et à un pourcentage plafonné par rapport à son salaire. Nous voulons enfin, à la fin des études, un vrai sas vers l’emploi qui, sur une durée de trois semaines, permettrait d’apprendre aux jeunes à chercher un travail. N’est-ce pas déjà ce qu’a voulu faire Valérie Pécresse avec les bureaux d’insertion professionnelle ?

    L. W. Précisément, cela nous permet de le faire en prenant appui sur le travail accompli en le systématisant et en l’articulant mieux avec les services de Pôle emploi.

    PROPOS RECUEILLIS PAR ISABELLE FICEK, Les Echos ELSA FREYSSENET, Les Echos ET PIERRE-ALAIN FURBURY, Les Echos

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/politique/actu/020904593440—l-ump-veut-l-autonomie-des-ecoles-colleges-et-lycees-.htm

    Le projet éducatif de l’UMP dévoilé

    Propos de X. Bertrand

    Examen en fin de CM2 ?

    Je vais y venir... Sur lesquels ont travaillé notamment Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez. Et on travaille tous ensemble. D’ailleurs, j’ai invité à travailler cet après-midi, Jean-François Copé, comme les secrétaires nationaux à l’éducation.

    Vous allez applaudir son idée d’examen à la fin du CM2 ?

    Alors là -essus, on a un point qui est précis. Un constat : au moment où on rentre au collège, 15% des enfants ne savent pas lire. Voilà la réalité aujourd’hui. Et si vous faîtes l’examen à la fin, je suis tenté de dire qu’il est déjà très tard.

    Donc, c’est une mauvaise idée ?

    Non, attendez, ne cherchez pas à caricaturer. Ce sont des sujets sérieux, que les sujets de l’éducation et qu’il faut bien voir, on parle des enfants, on parle de ce qu’on a de plus cher, et que ça vaut la peine d’élever les questions...

    Il faut passer l’examen plus tôt ?

    Oui, beaucoup plus tôt. Et l’objectif que je veux fixer, que le Mouvement populaire veut fixer, c’est que 100% des enfants à la fin du CE1 puissent maîtriser les savoirs fondamentaux : la lecture et l’écriture. Parce que si, à la fin du CE1, vous n’avez pas réglé ces problèmes pour les enfants, après il est beaucoup trop tard. Et il faut savoir que tous ces jeunes qui ne maîtrisent pas la lecture ou l’écriture, ces savoirs fondamentaux, après c’est beaucoup plus compliqué pour eux et c’est là qu’ils sont décrochés.

    Qu’est-ce qu’il se passe à la fin du CE1, s’ils ne maîtrisent pas la lecture. Est ce qu’ils redoublent ?

    Non, stage intensif. Stage intensif, l’été pendant les vacances, ça peut être aussi en dehors des cours.

    Avec des professeurs virtuels ou d’autres professeurs ?

    Il y a un constat, il y a un objectif, il y a ensuite des moyens. Nous proposons notamment que les recteurs passent avec les écoles, des contrats pour pouvoir justement voir comment on va progresser dans telle ou telle école. Et de proposer aux professeurs, leur laisser le choix pour qu’ils aient à la fois de nouvelles responsabilités, qu’ils aient aussi de nouvelles rémunérations...

    Des heures sup rémunérées ?

    Ecoutez, l’école républicaine c’est que le soutien scolaire c’est que ça ne soit pas réservé à quelques uns et que le soutien scolaire soit fait à l’école, par les professeurs. C’est la conception que je me fais de l’école républicaine.

    20% des élèves quittent le collège avec de graves lacunes en français et en maths, selon un récent rapport du Haut Conseil de l’Education. Est-ce qu’il faut mettre fin au mythe du collège unique en France ?

    Oui, à l’idée du collège unique, je préfère l’idée du collège pour chacun. Et je ne joue pas du tout sur les mots. L’idée est la suivante : c’est que les enfants sont différents. Mais que ça n’est pas avec une structure unique, avec une pédagogie unique que l’on peut régler les problèmes.

    C’est quand même l’idée d’un socle culturel commun pour toutes les générations de Français ?

    Ce n’est pas du tout la même chose. Le socle commun, il est essentiel ; et il faut à mon sens, centrer l’école là dessus : lire, écrire, compter. Il faut aussi que l’école sache ouvrir les enfants. C’est la question des langues étrangères qu’il faut développer. C’est la question aussi, pour moi aussi, c’est pas un tabou, de l’ouverture sur la vie professionnelle. C’est quelque chose d’essentiel. Mais ce que nous proposons par exemple, c’est qu’il y ait moins de professeurs différents au collège, en Sixième/Cinquième, mais qu’ils puissent justement dispenser plus de matières, et être plus présents devant les enfants...

    Et tout cela avec plus de liens avec le primaire ?

    Voilà, c’est-à-dire que l’on puisse avoir en quelque sorte, primaire et collège, une logique renforcée, comme on pourrait avoir lycée-université, une autre logique renforcée. Je pense que c’est aussi, en ouvrant davantage les jeunes sur le monde professionnel que l’on peut réussir notre idée. L’idée des Troisièmes pro existe, l’idée de Quatrième pré-pro, c’est-à-dire que l’on puisse dès la Quatrième pouvoir davantage expliquer avec des modules professionnels ce que sont les métiers qui seront enseignés dans un lycée professionnel.

    Parmi les sujets dont on parle souvent à Droite ou à Gauche, à propos de l’école, l’idée d’un code vestimentaire commun. Est-ce que vous voulez, vous, peut-être jusqu’à une sorte d’uniforme ou de tenue pour tout le monde ?

    Je sais qu’on entend souvent cela. Je sais qu’il y a régulièrement un débat. Imaginez que tous les enfants de France, 12 millions d’élèves aient tous un uniforme, c’est une image qu’on voit au Japon, en Allemagne, en Angleterre. Je ne suis pas sûr que ce soit transposable en France. En revanche, qu’il y ait une tenue correcte, une tenue décente, je pense que c’est indispensable.

    Ca pourrait être quoi ? Un tee-shirt commun, de la même couleur pour tout le monde ?

    Il y a différentes initiatives dans certaines écoles aujourd’hui. On dit aux enfants, c’est le cas du règlement intérieur, ça doit être un tee-shirt. En Outre-Mer, les jeunes en Martinique, je crois, ont à la fois un jean et un chemisier. Ca doit être l’initiative de qui ? De chaque établissement. Et je pense d’ailleurs qu’il faut, et c’est ce que je vais proposer, qu’il y ait en quelque sorte, une charte entre l’établissement et la famille. Vous savez, j’ai des enseignants qui m’ont dit l’autre jour à Saint-Quentin : "Le dialogue avec les parents, on l’a souvent à la grille de l’école". Il faut qu’il y ait un véritable entretien personnalisé. Cette question de la tenue décente, de règle vestimentaire. Elle peut se faire dans l’établissement, avec le règlement intérieur. Mais je pense, qu’imposer pour tout le monde de la même façon, je ne suis pas sûr que ce soit dans nos traditions.

    Article complet : http://www.rtl.fr/actualites/article/xavier-bertrand-sarkozy-espionne-les-journalistes-du-grand-n-importe-quoi-7634120349

    + analyse trouvée sur un blog... A l’issue du premier "Rendez-vous pour la France" organisé par l’UMP, son vrai-faux patron, le sursitaire Xavier Bertrand, a présenté aujourd’hui une série de propositions qui pourraient constituer l’armature du prochain programme éducatif du candidat Sarkozy version 2012-le retour. Il nous dévoile donc, selon Le Figaro, "les pistes d’une profonde réforme de l’éducation".

    1°) "100 % des élèves doivent maîtriser les savoirs fondamentaux dès la fin du CE1" ; pour atteindre cet objectif louable, l’UMP souhaite une meilleure responsabilisation de tous les acteurs, par le biais de la signature de "contrats d’objectifs" passés entre les recteurs et les directeurs d’école primaire et la mise en oeuvre de "nouvelles méthodes d’apprentissage" (lesquelles ?), seules en mesure de produire de meilleurs résultats. Fumeux !

    2°) Le soutien, nouvelle recette miracle, serait décliné cette fois dès la fin du CP, avec la mise en place de stages de "rattrapage soutenu", notamment pendant les vacances scolaires ; ils seraient assurés par des enseignants rémunérés en heures supplémentaires. Idéologique !

    3°) La réforme tant attendue du collège est annoncée : exit le collège unique, bonjour le "collège pour chacun". de nouvelles suppressions de postes en perspective car les élèves de 6e et de 5e auraient moins d’enseignants mais ceux ci, devenus polyvalents, devraient passer plus de temps avec leurs élèves ; en 4e, il serait également d’étendre les modules de découverte profesionnelle aux 4e en instituant une "4e prépa-pro". Démagogique et régressif !

    4°) Credo sécuritaire oblige, la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme, adoptée pendant l’été, deviendrait l’élément fondamental de responsabilisation des parents, tandios que les "incivilités" des élèves seraient systématiquement sanctionnées par "des travaux d’intérêt général dans l’établissement ou au sein d’associations sportives ou de quartiers". Totalement répressif !

    5°) L’autonomie des établissements étant un autre dada de la droite sarkozyste, le programme « CLAIR » qui prévoit le recrutement de professeurs par le chef d’établissement, serait généralisé et la présidence des conseils d’administration pourrait même être proposée "à un parent d’élève ou à une personnalité qualifiée". Démagogique et dangereux ! De belles mesures en perspective et, on n’en doute pas, une nouvelle dégradation du service public d’éducation qui se profile à l’horizon 2012. De bonnes raisons pour bien se préparer à utiliser de manière intelligente et réfléchie son bulletin de vote dans 18 mois

    Publié par LES PROFS DU COLLEGE DE VONNAS (AIN). http://collegedevonnas-enlutte.blogspot.com/2010/11/le-projet-educatif-de-lump-devoile.html