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Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique

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  • 15 décembre 2010

    La nocivité de la réforme de la formation et du recrutement des enseignants, pour les personnels comme pour le système éducatif, n’est plus à démontrer. Mais comment en est-on arrivé là ?

    A une période où il était encore possible de choisir un autre chemin, le gouvernement et certains syndicats ont sacrifié les IUFM et toute formation professionnelle sur l’autel du « tout disciplinaire ».

    Mais comment en est-on arrivé là ?

    Deux raisons ont amené, le gouvernement à cette réforme :

    -  la première est comptable : le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et l’utilisation des stagiaires comme moyens d’enseignement ;
    -  la seconde est idéologique : la suppression du rôle des IUFM.

    Entre l’annonce initiale du Président d’un recrutement à Bac+5 (juin 2008) et la première mise en application de la réforme (septembre 2010), la communauté éducative a connu un affrontement pour définir l’organisation du recrutement et de cette formation sous statut étudiant.

    À chaque étape du processus, d’autres choix étaient possibles

    Sur deux points de la réforme en particulier, d’autres choix étaient possibles qui auraient pu atténuer cette catastrophe :

    • la place du concours :

    Le Sgen-CFDT revendiquait que les épreuves d’admissibilité aient lieu en fin de M1 et les épreuves d’admission en fin de M2 pour que cette année là soit consacrée à une vraie formation universitaire et professionnelle en alternance avant l’entrée en fonction ;

    Le Snes-FSU a revendiqué et obtenu que le concours (admissibilité et admission) ait lieu pendant l’année de M2 pour que la formation soit axée sur la seule connaissance disciplinaire, garante selon lui d’élévation du niveau.

    • le contenu des concours :

    Le Sgen-CFDT revendiquait un concours donnant une place importante aux aspects professionnels du métier (didactique, connaissance des élèves, du système ;..) parce que cette dimension aurait induit des formations universitaires préparant réellement au métier ;

    Le Snes-FSU a exigé et obtenu des concours strictement disciplinaires qui condamnent l’étudiant à potasser sa discipline pour réussir le concours au détriment du peu de stages prévus en masters.

    C’est parce qu’il a eu des garanties sur ces deux points qu’au CTPM du 28 mai 2009, le Snes-FSU s’est abstenu sur les décrets instituant la réforme, laissant ces textes recueillir une majorité d’avis favorables (les voix de l’administration), attitude parfaitement décrite par le ministre Xavier Darcos : « il est des abstentions qui valent approbation ».

    et maintenant ?

    Dans l’immédiat, le Sgen-CFDT demande :

    -  des décharges de service pour les stagiaires pour permettre de véritables temps de formation sans alourdissement de la charge de travail ;
    -  une amélioration sensible de l’aide fournie aux débutants.
    -  l’engagement du ministre à ce qu’aucun licenciement ne soit prononcé à la fin de l’année puisque le ministère est responsable des difficultés rencontrées.

    Dès que possible, il faut réformer cette réforme et le Sgen-CFDT revendique un recrutement au niveau licence suivi de deux années de formation en alternance sous statut de fonctionnaire stagiaire et reconnues par la validation d’un master.

    Lire le tract