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Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique

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  • 14 janvier 2011

    Une nouvelle bombe ? Ou un nouveau ballon d’essai sur ce qui nous attend en 2 012 ?

    Dans une interview à Acteurs publics, Christian Jacob, le nouveau patron des députés UMP à l’Assemblée, souhaite réfléchir sur « l’embauche à vie des fonctionnaires ».

    Pour favoriser la mobilité, Christian Jacob estime qu’il faudrait envisager « des contrats d’objectifs sur 5 ou 10 ans » qui permettrait de passer du privé au public et inversement. « On doit pouvoir posser ce débat sans crainte », ajoute-t-il. En dehors de la provocation voulue pour créer le buzz, cette sortie du député UMP devrait être l’occasion de rappeler comme le fait Rue89 que la fonction publique offre déjà des statuts plus souples -ou plus précaires, selon les points de vue- que le fameux emploi « à vie ». Ces agents « non titulaires » sont recrutés en CDD ou en CDI, et ne disposent pas de la garantie de l’emploi « à vie » offerte aux fonctionnaires « titulaires ». Ils représentent désormais 16,5% des effectifs de la fonction publique (hors armée), contre 14,4% dix ans plus tôt. Et parmi les administrations, l’Éducation Nationale est une grosse consommatrice d’emplois précaires.

    Rappelons que l’emploi à vie n’existe pas dans la fonction publique. Les fonctionnaires peuvent être révoqués pour de nombreux motifs y compris l’insuffisance professionnelle. Ils bénéficient simplement d’une forme de contrat à durée indéterminé et les licenciements pour raison économiques étant difficilement justifiables dans la fonctions publique (sauf à fermer demain les écoles et les hôpitaux), il n’est pas prévu qu’on les révoque pour ce motif.

    Ce qui est particulièrement grave dans ces sous-entendus, c’est que l’on puisse avoir comme projet politique de remplacer le contrat de travail à durée indéterminé qui est la forme naturelle et avancée du contrat de travail par la généralisation du contrat précaire.

    Ambition d’un monde de crainte et de misère...