Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique
Le Sgen-CFDT prend acte de la volonté du ministre de l’Éducation nationale de l’apprentissage de la langue anglaise dès 3 ans mais déplore les conditions de sa mise en œuvre et souhaite que d’autres langues puissent être proposées. Car encore une fois, cette annonce médiatique s’accompagne de la réaffirmation du non remplacement des personnels, avec proposition d’une solution seulement virtuelle et dans une logique restrictive quant à l’éventail linguistique. Le Sgen-CFDT dit oui au "bain de langage" avec des locuteurs natifs mais pas uniquement derrière un écran et pas exclusivement en anglais. Les outils numériques sont efficaces, si et seulement si, ils sont accompagnés de temps éducatifs langagiers avec un personnel référant,
physiquement présent. Comme pour les séances de langage en maternelle, l’apprentissage des langues vivantes ne peut se concevoir qu’en petit groupe. A l’heure où le ministère supprime les postes d’enseignants et d’intervenants, les classes surchargées rendent difficiles les conditions de travail des professeurs des écoles en maternelle. Par ailleurs, le Sgen-CFDT s’inquiète des ruptures dans les apprentissages des élèves de la maternelle au CM2, à l’heure où les remplacements ne sont plus assurés et où les dédoublements de classe, nécessaires à une pratique d’échange efficace, sont impossibles. Le Sgen-CFDT demande qu’une réflexion sur l’apprentissage des langues vivantes étrangères, natives et régionales, soit réellement mise en place, avec une politique volontariste et pas seulement basée sur une annonce radiophonique. RAppEL : Il faudra faire en Midi Py avec
50 postes (Equivalents Temps Plein) d’intervenants LV en moinsl’an prochain (cf dotation académique). Ces postes
servent à payer des contractuels pour l’enseignement des langues dans
les écoles.
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