Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique
Le ministre de l’Éducation nationale vient d’obtenir un arbitrage en faveur de l’école primaire puisqu’il annonce 4 000 contrats précaires pour l’aide à la direction d’école. Grandiose ! Il ne se rend probablement pas compte du caractère objectivement provocateur de cette annonce ! Tout d’abord ces 4 000 créations ne compensent pas numériquement les suppressions fomentées en catimini durant l’été sur les mêmes fonctions, s’ajoutant aux nombreux contrats non renouvelés des années antérieures. Et puis combien de semaines, voire de mois s’écouleront-ils entre l’annonce et la mise en œuvre effective. Ensuite, le jeu des suppressions - créations fait peu de cas des personnes dont la vie personnelle comme l’investissement sont ainsi bafoués. Pour les personnels de l’école, cette gestion digne de Gribouille indique surtout une vraie indifférence à la réalité vécue dans les écoles, à la multiplicité des tâches des directeurs, aux efforts de formation consentis par les enseignants comme par les personnels précaires. Enfin, il faut souligner la grande désinvolture avec laquelle le gouvernement traite l’engagement écrit d’un ministre puisque ces emplois découlaient d’un accord contractuel. Bien que le Sgen-CFDT n’ait pas voulu le signer, justement parce qu’il ne comportait pas suffisamment de garanties pour les emplois et les personnes, mais parce que nous restons attachés au dialogue social, nous exigeons le respect des engagements de l’État. Tout cela n’est ni sérieux ni respectueux des personnels : pour le Sgen-CFDT il est temps de reposer la question de l’évolution de l’organisation de l’école.
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