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Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique

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    La CFDT
  • 20 novembre 2011

    Évaluation des enseignants : « C’est la porte ouverte à l’arbitraire »

    Par VÉRONIQUE SOULÉ

    Thierry Cadart, le secrétaire général du Sgen-CFDT, a été reçu mardi au ministère de l’Education nationale dans le cadre des discussions engagées avec les syndicats pour faire passer la réforme de l’évaluation des enseignants, et qui doivent se conclure à la fin de l’année.

    Comment jugez-vous cette réforme ?

    Elle ne tient pas la route. Le pouvoir donné aux chefs d’établissement est un problème. La plupart ne sont pas des potentats, mais cela peut arriver. De plus, c’est la porte ouverte à l’arbitraire, même si je reconnais qu’il n’est pas absetn du système actuel, avec des coteries qui se forment autour de l’inspecteur [qui note le prof, ndlr]. Mais l’inspecteur est loin, alors que le chef d’établissement, on le côtoie tous les jours. Enfin, comme tous les personnels vont être évalués tous les trois ans, cela va provoquerun encombrement au rectorat, qui va se retrouver avec plein de propositions d’avancement et qui devoir faire avec une enveloppe limitée.

    Que proposez-vous alors ?

    Nous proposons que, d’un côté, tout le monde avance au même rythme dans la carrière et que, d’un autre côté, il y ait des systèmes pour reconnaître et encourager les enseignants qui s’investissent davantage que les autres. Il existe déjà des primes pour les professeurs principaux. On pourrait imaginer que ceux qui s’investissent aient par exemple un allègement de service [d’heures de cours]. En plus, cela répondrait à ce que veulent les parents -avant tout des enseignants motivés. Mais pour nous, il faut absolument séparer l’évaluation des pratiques des professeurs - très utile car nos collègues ont besoin d’être aidés - de l’avancement et des sanctions financières. Je ne nie pas qu’il y a quelques enseignants qui posent de vrais problèmes. Mais on dispose déjà de tout un arsenal - blâmes, sanctions, mutations...

    Le système actuel est-il satisfaisant ?

    Nous ne refusons pas toute évolution. Mais nous refusons la méthode du gouvernement qui consiste à nous faire discuter "par appartement", sur des textes déjà bien avancés, alors qu’il faudrait une discussion d’ensemble sur le métier et l’école que nous voulons.