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Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique

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  • 27 novembre 2011

    Le ministère de l’Éducation nationale vient d’imaginer du nouveau dans le monde enseignant : comme à son habitude sans faire montre de la moindre volonté de travailler dans la transparence et la concertation. Du pur Châtel. C’est, à n’en pas douter, ce qui rend le projet si caricatural ... dogmatique et donneur de leçons.

    -  Analyse et propositions du Sgen-CFDT
    -  Tract du Sgen-CFDT
    -  Vidéo : le dialogue de sourd entre Thierry Cadart, Secrétaire général du Sgen-CFDT et le ministre Chatel au Salon de l’éducation.

    À la suite des annonces de réforme de l’évaluation des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation, le Sgen-CFDT a déposé un préavis de grève pour le 15 décembre. Cette action est une réponse aussi bien au fond des projets ministériels concernant la carrière des personnels qu’à l’absence totale de respect des règles minimales du dialogue social.

    Le ministre va-t-il négocier comme l’y oblige la réglementation mise en place par le gouvernement auquel il appartient ?

    -  Si le but est véritablement de faire évoluer l’organisation des carrières, le projet doit être retiré et des négociations sur ces questions d’évaluation doivent être ouvertes. Dans ce cas nous retirerions évidemment notre appel à la grève.
    -  Si le projet est maintenu ou s’il n’est procédé qu’à un simulacre de négociation, la preuve aura été faite que l’évaluation des personnels n’est qu’un prétexte d’affrontement pour alimenter le vieux ressort anti-fonctionnaires dans le contexte de la campagne présidentielle.

    Au travers du préavis déposé, le message qu’adresse le Sgen-CFDT est simple :

    Monsieur le Ministre, votre responsabilité et la loi vous font devoir de négocier pour obtenir une véritable amélioration du système d’évaluation des personnels. Pour notre part, nous y sommes prêts parce que nous n’acceptons ni votre projet ni la situation actuelle.

    Qu’est ce que le Sgen-cfdt revendique ?

    Tract évaluation - 184.2 ko
    Tract évaluation

    Évaluation des enseignants : une bien pauvre caricature. Caricatural ? Parce qu’il s’agit de changer une institution : la notation des enseignants, des enseignants seulement. Sans se poser la question de la faisabilité réelle de ce changement, sans ouvrir de négociations. Sans même se dire que l’institution, parce que vieillotte, mérite mieux que la brutalité.

    Il s’agit de supprimer, purement et simplement, l’inspection, part essentielle, actuellement, de la notation des enseignants du second degré (60%),et du premier degré (100%). Vu de l’extérieur, qui pourra comprendre l’importance de ce changement ? Personne, le sujet est bien trop technique et pointu pour espérer que la mesure suscite un intérêt et à plus forte raison une réaction populaire ... Preuve certainement que le gouvernement n’a pas du tout l’ambition de faire de l’Éducation un sujet populaire si ce n’est, peut-être, pour le stigmatiser régulièrement.

    Pourtant l’évaluation des enseignants est un sujet qui mérite examen. De la manière de la concevoir dépend beaucoup l’évolution du système éducatif. Alors, pour ou contre l’inspection ?

    Doit-on rester dans un statu quo : pour le Sgen-CFDT, c’est NON

    Le statu quo qui conduirait à maintenir l’inspection individuelle, que nous avons combattues dès les années 80, parce que infantilisante pour les personnels et inefficace par son caractère ponctuel et partiel ne saurait être accepté par le Sgen-CFDT.

    C’est un système absurde qui oblige des inspecteurs à faire appliquer à la lettre chaque réforme engagée, même contraire à la précédente, au mépris de toute logique.

    C’est un système injuste qui voit, selon les disciplines, les niveaux (1er et second degrés) et les académies, des enseignants bénéficier de conditions d’avancement normales après une visite de 30 minutes, d’une heure... tous les trois ou cinq ans alors que d’autres accumulent les retards pour des raisons obscures.

    C’est un système infantilisant qui joue l’avenir d’un maître sur une visite et qui peut faire des dégâts sur le moral des collègues inspectés.

    A travers la révision de l’avancement : baisser la rémunération des fonctionnaires, pour le Sgen-CFDT, c’est NON

    C’est l’évidence quand on voit que, globalement, la nouvelle grille ferait perdre des milliers d’euros sur une carrière. L’avancement au sein d’un grade doit être le même pour tous et doit se dérouler au rythme le plus rapide, au sein d’un grade. Par ailleurs, le Sgen-CFDT souhaite la disparition de la hors classe avec création de nouveaux échelon en classe normale.

    Dans un échelon donné, selon le nombre de personnels, on peut accéder à une promotion avec des notes complètements différentes.

    Pire, Pour les administratifs de catégorie C, la promotion, c’est 0,5 % du corps. Dans le 1er degré, avec la fusion progressive des 2 corps d’instituteurs et de professeurs des écoles, certains, quoi qu’ils fassent, ne sont jamais promus. Et on pourrait multiplier les exemples.

    Faut-il lier avancement et évaluation : pour le Sgen-CFDT, c’est NON

    L’évaluation des agents doit servir à connaître leurs besoins en formation, à déterminer les soutiens pour les personnels en cours de leur carrière. Elle doit permettre aussi

    Qui doit évaluer ? Pour le Sgen-CFDT, une équipe doit évaluer une équipe.

    Ce principe vise à désamorcer les querelles de personne et à éviter l’arbitraire

    Quelle forme doit avoir l’évaluation ? Pour le Sgen-CFDT, en terminer avec l’inspection devant une classe.

    Pour le Sgen-CFDT, la forme de l’inspection devant une classe d’élèves est désuète est infantilisante. Elle fait reposer la réussite sur un temps très court, et des facteurs difficilement prévisibles. En pire, on ne trouve guère que la leçon sans élève, nécessaire pour l’agrégation.

    Pour le Sgen-CFDT, l’évaluation de tous les personnels doit se faire sur l’ensemble des tâches et missions que ces derniers doivent effectuer, ce que ne reconnaît pas l’inspection pédagogique actuellement. Un regard croisé entre expert pédagogique et supérieur hiérarchique est indispensable.

    le dialogue de sourd entre Thierry Cadart, Secrétaire général du Sgen-CFDT et le ministre Chatel au Salon de l’éducation.

    L’évaluation des enseignants from infope on Vimeo.



     

     

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