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Revendic’
action



Pour redonner des couleurs au métier et à l’école, le Sgen-CFDT exige une autre politique

mardi 7 septembre 2010

Dégoût et des couleurs : depuis plusieurs mois, celles et ceux qui font le service public d’éducation du 1er degré éprouvent un immense dégoût pour toutes les turpitudes que leur fait subir le ministère de l’éducation nationale....un 4 pages du Sgen-CFDT pour faire le point sur les sujets qui fâchent

Un 4 pages sur l’école à télécharger.

1er_degre_4_P_sept_2010 - 470.1 ko
1er_degre_4_P_sept_2010

-  Revalorisation, pouvoir d’achat, promesses non tenues  : 3 enseignants sur 4 exclus des mesures de revalorisation, salaires gelés pendant 3 ans ajoutés à une augmentation du taux de cotisation retraite aboutissent à une baisse du pouvoir d’achat.

-  Retraite, réforme injuste  : 85 % de l’effort financier est demandé aux salariés, recul de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans d’ici 2016, augmentation des cotisations, parents avec 3 enfants et 15 ans de service lésés  ;

-   Travail de plus en plus usant  : Journées trop longues, tâches alourdies, augmentation du nombre d’élèves par classe, pressions hiérarchiques, suppressions de postes, rendent le métier d’enseignant de plus en plus difficile  ;

-  Handicap, manque de volonté  : Le ministère ne permet pas aux enseignants d’accueillir les élèves en situation de handicap dans les meilleures conditions comme la loi l’y oblige, par manque de formation et de moyens humains  ;

-   Formation continue sinistrée  : Comment le droit aux 36 semaines de formation continue sur temps de travail peut-il être respecté avec aussi peu de remplaçants disponibles  ? Pourtant, l’enjeu est essentiel pour l’avenir  !

-  Avs, Evs, le bricolage et la précarité perdurent  : Demi-Smic, peu de formation, contrats précaires, pas de validation des acquis de l’expérience, sans avenir professionnel, ils n’ont pas les moyens d’accompagner les enfants en situation de handicap  ;

-  Programmes 2008, trop lourds et rétrogrades  : L’augmentation des savoirs, l’apprentissage mécanique, le retour à des méthodes d’un autre temps et l’absence de sens donné aux enseignements vont faire régresser les élèves à l’aube de ce 21è siècle  ;

-   Évaluations CE1 et CM2, inutiles aux enseignants et aux élèves  : La confusion entretenue entre évaluation formative et bilan statistique, les dates de passation absurdes, le codage sans finesse, le risque de mise en concurrence des écoles, en font un mauvais outil  ;

-   Socle commun, mise en œuvre ratée  : Inscrit dans la loi de 2005, mais tel que décliné dans le livret de compétences, il n’est pas l’outil de base indispensable aux élèves à la fin de l’école obligatoire car trop décalqué des programmes  ;

-  Aide personnalisée, désobéissance de la hiérarchie  : L’accord signé par le Ministre prévoit que le conseil des maîtres soit le maître d’œuvre de son application. La hiérarchie, en général, en a décidé autrement  : tous à 4 jours  !  ;

-  Rased, politique hypocrite de disparition  : Le Ministère dit ne rien remettre en cause, mais sur le terrain les postes de Rased sont supprimés à cause d’une diminution drastique des départs en formation, ce qui provoquera l’abandon de la prise en charge des élèves en grande difficulté  ;

-   Éducation prioritaire, que restera-t-il  ? Rien, car le dispositif CLAIR (Collèges et Lycées pour l’Ambition, l’Innovation et la Réussite) a vocation à remplacer l’ensemble de la politique d’éducation prioritaire, et les écoles sont absentes de ce dispositif  ;

-   École maternelle, à défendre  ! Depuis 3 ans, elle fait l’objet d’ attaques ministérielles, dans les propos et dans les actes. En 10 ans, l’accueil des 2 ans est passé de 35 % à 18 %. Son rôle est pourtant capital pour la réussite des élèves  ;

-   Directeurs, conditions de travail dégradées  : Le ministère n’a toujours pas engagé les réformes indispensables, bien au contraire, puisqu’il supprime les EVS qui les aidaient, sans diminution de la charge de travail.

Est-ce supportable, est-ce envisageable de continuer sur cette voie  ? Pour le Sgen-CFDT, la réponse est non.

Pour redonner quelques couleurs au métier et à l’école, nous exigeons une autre politique à mettre en œuvre d’urgence.

-   Pouvoir d’achat, revalorisation  : Au delà du rattrapage de pouvoir d’achat par rapport à l’inflation, nous revendiquons un indice de début pour la catégorie A situé à 1,4 fois le Smic et une amplitude de carrière qui multiplie par 2,2 le salaire de début  ;

-   Retraite  : La CFDT revendique une retraite juste et équitable quant aux efforts demandés, pérenne pour le système par répartition, et qui donne confiance aux jeunes salariés dans leur régime de retraite  ;

-   Travail usant  : Le Sgen-CFDT revendique l’ouverture de négociations pour redéfinir le métier en tenant compte de toutes les tâches, un métier TTC (toutes taches comprises), avec moins de temps devant les élèves  ;

-   Accueil des enfants en situation de handicap  : Le Sgen-CFDT exige que le Ministère donne aux enseignants les moyens de les accueillir comme il faut, avec des aides et des moyens humains, une formation initiale et continue de qualité, et des infos  ;

-   Formation continue  : Le Sgen-CFDT exige le respect de la loi  : 36 semaines de formation continue sur temps de travail durant la carrière. Pour cela, et le reste, il faut embaucher et non supprimer des postes  ;

-   Avs, Evs  : Il faut un statut, des garanties collectives, une qualification. La validation de l’expérience acquise doit être prise en compte (VAE) pour accéder à des diplômes et à des qualifications reconnus  ;

-   Programmes  : Le Sgen-CFDT demande l’abandon des programmes 2008, inappropriés aux enjeux scolaires et sociaux du 21è siècle et l’ouverture d’une concertation pour la mise en place de nouveaux programmes  ;

-   Évaluation  : L’évaluation doit être, pour les enseignants et leurs élèves, un outil au service de la réussite et rien d’autre. Elle doit être formative durant l’année et permettre des bilans en début ou fin de cycle  ; • Socle commun  : C’est l’incontournable que chaque élève doit acquérir pendant sa scolarité obligatoire, pendant son cursus dans l’École de tous. Il faut revoir sa définition légale et sa déclinaison officielle  ;

-   Aide personnalisée  : Le Sgen-CFDT exige le respect de l’accord signé qui prévoit que c’est le conseil des maîtres qui décide de l’ organisation de l’aide personnalisée, 4 jours, 9 demi-journées, ou horaires décalés  ;

-   Rased  : Il est indispensable de rouvrir et créer des postes de Rased. Il l’est tout autant d’envoyer en formation celles et ceux qui le souhaitent, sinon c’est la disparition de l’aide spécialisée  ;

-   Éducation prioritaire  : La remise en cause de l’éducation prioritaire rencontre notre opposition la plus forte. Plutôt que supprimer des moyens, c’est d’une forte et nouvelle impulsion dont elle a besoin  ;

-  École maternelle  : L’école maternelle doit rester une école à part entière car elle contribue à la réussite des élèves. Elle a un rôle capital dans la réduction des inégalités, dans le repérage et l’accueil des enfants handicapés  ;

-   Direction et fonctionnement de l’école  : Le Sgen-CFDT revendique une évolution en profondeur du pilotage du système éducatif qui s’appuie et accompagne la volonté d’agir des équipes et qui mette fin aux pratiques infantilisantes du Ministère.

Avec le Sgen-CFDT, changeons de politique, oui, nous le pouvons !


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