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Réflexions


Dossier salaires

lundi 28 novembre 2011

Quelques chiffres à connaître

Partons du constat suivant : un enseignant du primaire (PE), un enseignant du 2nd degré (un certifié, un PLP prof de lycée professionnel) et un CPE (conseiller principal d’éducation) sont tous sur la même grille indiciaire salariale...

-  Un enseignant qui débute dans le métier touche actuellement environ 1525 € nets.

-  Un enseignant qui arrive au 11ème échelon (de PE) touche environ 2450 € nets (en dehors de toutes les primes, ISS, NBI...).

-  Un enseignant qui arrive au dernier échelon (7ème) de la Hors Classe touche environ 2915 € nets.

Depuis la disparition des échelons 1 et 2 (réforme de la masterisation), le salaire net d’un enseignant (sans enfant et sans aucune NBI) sur toute une carrière augmente de 922 €.

Si on compare le salaire moyen entre un enseignant du 1er degré et celui d’un collègue du 2nd degré, la différence peut atteindre 350 euros !!! Cette différence très importante s’explique non pas par le « travailler plus pour gagner plus » (quoique...) mais par le système des primes...

Les primes, la hors classe : quels impacts sur notre feuille de paie ?

Dans le 1er degré, les primes existent... la BI+NBI+ISS pour la direction d’école, NBI pour quelques fonctions particulières (FLE, RRS, ASH, CPC, PEMF...) et ISSR (pour les collègues remplaçants) ; depuis quelques années, les primes pour les évaluations nationales CE1 et CM2 (400 € bruts) ont vu le jour. Sur l’ensemble des enseignants du 1er degré, ces différentes primes ne « pèsent » que 5% du salaire moyen...

La principale différence avec les enseignants du 2nd degré est l’ISOE (Indemnité de Suivi et d’Orientation des Elèves) ; cette indemnité est composée d’une part fixe de 100 euros (versée à tous les enseignants du secondaire) ainsi qu’une part variable (pour les profs principaux) d’en moyenne 85 €.

La différence de nos salaires trouve également des explications dans les heures supplémentaires ainsi qu’à l’accès à la « hors Classe ».

Commençons par cette « hors Classe »... Une nouvelle fois, les enseignants du 1er degré ne sont pas égaux avec nos collègues du 2nd degré (les certifiés qui sont pourtant sur la même grille salariale que nous). En effet, le ratio de passage à la Hors Classe (HC) est de moins de 2% pour les PE et de 7% pour les certifiés.

Au final, dans le 1er degré, un collègue sur 5 (entre 21 et 25% selon les années) atteindra la hors classe alors qu’il y en aura presque 3 sur 4 dans le 2nd degré (70-75%).

Si nous poussons un peu plus loin le détail de ce dossier sensible, 4% des collègues 1er degré partent à la retraite au dernier échelon de la hors classe des PE alors qu’ils seront 50% dans le 2nd degré...

Les heures supplémentaires sont-elles l’avenir de notre rémunération ?

Le débat sur l’utilisation des montants des heures supplémentaires pour payer des enseignants (en quête d’une meilleure rémunération) à la place de possibles embauches d’enseignants supplémentaires fait rage...

Pour les 1er et 2nd degrés confondus, ce sont près de 6,4 millions d’heures supplémentaires distribuées et effectuées par les enseignants. Mais seulement 5% de ces heures sont faites dans le 1er degré...

Depuis 2008, les enseignants du 2nd degré qui assurent l’intégralité de leur service faisant au minimum 3 HSA (heures sup’ effectuées tout au long de l’année) perçoivent une prime fixée par arrêté de 500 €. De plus, une heure supplémentaire n’est pas payée au même taux si on travaille dans une école ou dans un établissement du 2nd degré... Une heure sup’ dans le 1er degré est rémunérée 24,3 € alors qu’elle est de 37,4 € dans le 2nd degré... Pour un travail équivalent, les différences perdurent...

Des différences énormes entre les collègues d’une même promo (salaire homme/femme, différence suite aux différentes promotions) Les enseignants n’avancent pas tous au même rythme... certes ! Cette information n’est pas un scoop mais les conséquences sont toutefois à prendre en considération !

Prenons 2 collègues d’une même promo de PE. Leur début de carrière sera identique jusqu’au 4ème échelon... puis, au passage du 5ème échelon, 30% d’une promo passera au grand choix au bout de 2 ans et 70% passeront au bout de 2 ans et 6 mois (soit une différence de salaire de 82 euros x 6 mois = 492 euros). Si nous effectuons ce même calcul (l’un des 2 collègues passant toujours au grand choix l’autre à l’ancienneté), le manque à gagner sur une carrière de 40 années s’élèverait à 67 000 € !!!

Homme/Femme : une nouvelle preuve d’iniquité de traitement !

Le calcul suivant est établi selon la moyenne nationale... nous n’avons pas pris les chiffres départementaux.

Le salaire moyen d’un homme ayant environ 15 ans d’ancienneté est d’environ 2000 € nets (avec primes) alors que le salaire d’une femme ayant la même ancienneté est inférieur de près de 100 €.

Cette différence de salaire s’explique par le fait qu’une plus grande proportion d’hommes occupe des postes qui ouvrent droit à une NBI (CPC, direction d’école...).

Une revendication CFDT : une participation de l’Etat employeur à la cotisation aux mutuelles. La CFDT vient de le négocier pour les agents de la Poste la prise en charge à partir de janvier 2012 de 50 à 60% (selon le grade) de la cotisation Mutuelle par l’Employeur.


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