Ancien site Sgen-CFDT du Tarn et Garonne (82)
https://midipyrenees.sgen-cfdt.fr/article.php3?id_article=721

Revendic’
action



Commission sur le métier d’enseignant

mercredi 17 octobre 2007

commission « pour l’évolution du métier d’enseignant »

L’une des promesses électorales du président de la République était : « Je revaloriserai la carrière et les revenus des enseignants » avec pour principal angle de réflexion une redéfinition importante du travail enseignant. Les premiers commentaires de Xavier Darcos sont les suivants :

-  Réfléchir et partir sur de nouveaux textes et réglementations puisque ceux qui régissent actuellement notre travail datent de 1950

-  A la question des moyens pour améliorer le système : « Il faudra bien mettre quelque chose, il y a un moment où il faudra des crédits, [...] Impossible à dire à ce stade, nous verrons cela en fonction des travaux de la commission, des propositions qui seront formulées et des réponses que nous y apporterons ».

Les échéances - quel calendrier ?

Les syndicats seront reçus tour à tour devant la commission avant la fin de l’année civile 2007, afin d’entendre les différentes revendications sans oublier le projet pour l’école. Cet état des lieux aboutira à la diffusion du « Livre vert ».

Lire le communiqué à la sortie de la commission Pochard en cliquant ici

Ensuite viendra la période des négociations inscrites dans le « Livre blanc »... Pour le moment, difficile d’évaluer le bien fondé et le contenu de ce livre. Ni même si le dialogue sera ouvert ou bien de sourd. Mais nous préférons espérer que chacun pourra être écouté et que cela sera porteur de solutions pour la réussite des élèves. Depuis des années, un des slogans du Sgen-CFDT reste d’actualité : « améliorer nos conditions de travail pour la réussite de tous les élèves ».

L’objectif est d’arriver fin mai 2008 à des propositions concrètes pour une mise en place dès la rentrée de septembre 2008.

Quels thèmes seront abordés ?

Ils sont au nombre de 4 :

-  la typologie des missions enseignantes

-  les déroulements de carrière

-  les rémunérations

-  la reconnaissance de la fonction enseignante dans la société moderne

Coup de gueule : service minimum garanti... à terme :
On avait eu, il y a quelques années, un ministre - « éléphant dans la porcelaine » qui avait voulu s’attaquer au mammouth...

On a aujourd’hui un omniprésident hyperactif qui sait tout, qui fait tout, qui - peut tout ? En 32 pages et 500 000 Euros, il nous dit ce que nous avons fait, ce que nous faisons, ce que nous ferons... et comment il va le faire... Et, tout autour de lui, ça bruisse aussi en tous sens.

Avec toutes ces annonces, celles du Président, celles du secrétaire général de l’Élysée, celles du Premier Ministre, celles de notre Ministre (il ne manque plus que Cécilia...), se dessine une nouvelle école qui ressemble furieusement à l’ancienne... qui ne résoudra aucun des problèmes, réels, qui lui sont posés et aucun des défis auxquels nous sommes confrontés.

Pourquoi ouvrir cet automne une négociation sur le métier enseignant, si tout est décidé d’avance ? Juste pour nous permettre de pointer les contradictions entre les différents discours (voire à l’intérieur d’un même discours, comme dans la lettre du Président) ? Juste pour leur permettre de continuer à faire illusion, avec un simulacre de dialogue social ?

Petit à petit, la lassitude gagne : paroles, paroles, paroles... Chacun, de son côté, en viendra à faire le minimum.

En fait, tout est « pensé » pour réussir à réduire le nombre de fonctionnaires au fur et à mesure des - nombreux - départs à la retraite à venir... Dès lors, pas besoin de loi sur le service minimum : jour de grève ou non, c’est bientôt le service minimum qui sera assuré partout dans l’Education Nationale (et la Fonction Publique en général, d’ailleurs).

Nous ne l’acceptons pas. C’est pourquoi, avec les parents d’élèves, les jeunes, les étudiants, les associations proches de l’école, nous construisons patiemment la riposte.

L’École mérite mieux que des effets d’annonce et des mesures démagogiques ; des études sérieuses, des rapports existent, sur ce qu’il est nécessaire, sur ce qu’il devient urgent de faire : à nous de convaincre largement, de mobiliser efficacement, pour faire gagner l’École !

L’écran de paroles et de fumées commence déjà à se dissiper.

Jean Muller.

Quels acteurs ? Quels représentants ?

Les syndicats des personnels prendront toute leur place dans la commission ; associations et autres interlocuteurs devraient être aussi représentés.

Cette commission sera composée de 12 personnalités avec pour volonté de jouer la carte du pluralisme.

Par ordre alphabétique :

Véronique Chanut, maître de conférences en sciences de gestion à l’université de Paris II ; Antoine Compagnon, professeur au Collège de France ; Pierre-Yves Duwoye, secrétaire général du ministère de l’éducation - rapporteur général de la commission ; Christian Forestier, inspecteur général de l’Education nationale et ancien directeur de cabinet de Jack Lang ; Bertrand Hervieu, secrétaire général du centre international des hautes études agronomiques méditerranéennes ; Foucault Lestienne, directeur des ressources humaines de La Poste ; Philippe Manière, directeur de l’Institut Montaigne (la matière grise de l’UMP concernant les questions d’éducation) ; Eric Maurin, directeur de recherche à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et économiste ; Marcel Pochard, ancien directeur général de l’administration publique, conseiller d’Etat - président de la commission ; Michel Rocard, ancien Premier ministre ; Marie-Christine Soroko, déléguée générale de la fédération de la formation professionnelle ; Agnès Van Zanten, directrice de recherche au CNRS.

Sans oublier la pléthore d’anciens ministres de l’Education qui sont membres de droit de la commission


© 2007 Ancien site Sgen-CFDT du Tarn et Garonne (82)