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Revendic’ action à propos de la lettre de Guy Môquet mercredi 17 octobre 2007 Non à l’ instrumentalisation du devoir de mémoire.
22 octobre : commémoration du souvenir de guy môquet et de ses 26 compagnons fusillés La réponse du Ministre Darcos dans Le MOnde du 17/:10/2007 Nul ne peut contester au Président de la république le droit d’apprécier
, comme beaucoup, la lettre de Guy Môquet et d’avoir fait le choix de la
faire lire le jour de son entrée en fonction.
En revanche, le fait d’imposer aux professeurs la lecture de cette
lettre dans toutes les classes de lycée, le même jour, pose problème. Ce qui pose problème, ce n’est pas le contenu de la lettre (témoignage
bouleversant), mais bien l’articulation entre usage politique, devoir de
mémoire et “crédibilité” pédagogique. Le devoir de mémoire indispensable mérite mieux qu’une approche
strictement compassionnelle de l’histoire tragique de la seconde guerre
mondiale. La tentation d’utiliser l’Histoire à des fins de cohésion sociale ou de
revanche politique est récurrente : déjà en 2005 les députés avaient
cédé à la tentation de légiférer sur l’histoire à propos des “bienfaits”
de la colonisation. Le débat avait été vif, et avait nécessité une
intervention du chef de l’Etat de l’époque.
L’instrumentalisation de l’Histoire, le Sgen-CFDT n’aime pas du tout ! Tout comme Nicolas Sarkozy n’a pas à décider ce qui doit être enseigné à
l’Ecole, le Sgen-CFDT n’est pas fondé à donner des consignes impératives
sur ce sujet qui relève de la confiance accordée aux enseignants. Il
revient aux équipes éducatives d’assumer des choix si possible
collectifs et de revendiquer l’autonomie pédagogique pour décider
d’appliquer la stratégie qu’ils souhaitent mettre en oeuvre
(contextualisation, recueil des réactions brutes , analyse de la
situation de communication entre le président de la république et les
lycéens, refus de lire la lettre en expliquant la démarche , refus de
toute cérémonie commémorative, etc.) ou toute autre initiative des
équipes éducatives locales. Le Sgen-CFDT appelle le ministère, le gouvernement comme le Président de
la République à prendre la mesure des effets pervers que peut générer ce
type d’injonction pour les personnels et les jeunes en formation. Référence :
note de service 2007-138 du 2/8/2007 et
B0 n°30 du 30 août 2007 consultable ici © 2007 Ancien site Sgen-CFDT du Tarn et Garonne (82) |
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