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Métiers


Coupes budgétaires et coup de force

jeudi 2 octobre 2008

Rentrée 1er degré 2009 : 6 000 postes supprimés à l’école alors que la classe d’âge qui aura 3 ans en 2009 compte 62 000 enfants de plus que celle née en 1998 qui sortira de l’école en 2009. Cherchez l’erreur ! Il n’y a pas d’erreur, l’idéologie de la casse du service public est à l’œuvre.

Première victime, les RASED avec 3 000 enseignants spécialisés réaffectés sans qu’aucun bilan sérieux de leur activité n’ait été fait, sans qu’aucune solution alternative de prise en charge de la difficulté scolaire ne soit proposée ! Et le ministère ne peut prétendre remplacer les RASED par l’aide personnalisée, il sait pertinemment que ces deux dispositifs ne sont pas de même nature !

Deuxième victime, les effectifs dans les classes. Le gouvernement annonce la création de 500 postes pour accueillir les 16 000 élèves en plus qu’il prévoit. Parce qu’il n’ignore pas les chiffres de l’INSEE cités plus haut et même en faisant la part de l’enseignement privé, à l’évidence le gouvernement compte faire reculer encore et très fortement l’accueil des moins de 3 ans. Quelles solutions alternatives propose-t-il aux familles ? Comme cela ne suffira pas, ce sont les moyens de remplacement qui seront réduits et les effectifs par classe augmentés.

Sans aucun débat en amont, le budget transfère 500 postes d’administratifs vers le premier degré pour les EPEP (établissements publics d’enseignement primaire) et au même moment, trois députés déposent une proposition de loi pour créer ces EPEP. Voilà donc une réforme majeure qui va se faire sans aucune concertation avec les enseignants, une réforme qui va transférer le pouvoir de décision dans la vie de l’école, de l’Etat aux mairies sans aucun débat préalable, ni sur le principe d’un établissement public dans le premier degré, ni sur la forme qu’il pourrait prendre.

Des contraintes budgétaires intenables qu’il s’est en partie données et le choix de réformer dans la précipitation, entraînent le gouvernement sur la voie de la régression pour l’École, pour ses personnels, pour les élèves et pour leurs familles.

C’est indigne et cela appelle une réaction à la hauteur.

Il faut que la profession et tous ceux qui tiennent à l’école républicaine répondent énergiquement en se mobilisant le 19 octobre et en venant manifester à Paris.

Paris, le 30 septembre 2008


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