Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique
Dans les discours sur la violence, il est souvent difficile de sortir du simplisme opposant un agresseur et sa victime, en particulier lorsqu’il s’agit d’évoquer le problème à l’échelle de la société ou d’institutions comme l’école. L’agresseur, ce serait une certaine jeunesse, ou bien l’environnement social, diront plus pudiquement ceux qui veulent éviter d’accuser les jeunes ; la victime serait l’école en général, les enseignants en particulier. Ne reste plus alors qu’à trouver les bons moyens pour sévir contre l’agresseur, « le sauvageon », « la racaille », « le jeune sans repères », les empêcher de nuire en les plaçant dans des « établissements adaptés » où ils ne perturberont plus la vie des autres », et protéger la victime, par des portiques, des caméras, des mesures de « sanctuarisation ». C’est un raisonnement « de bon sens » en réaction immédiate à une agression précise. Protéger, alerter, secourir, c’est le b. a.-ba de l’intervention en urgence. S’atteler au problème social des violences scolaires, c’est tout autre chose...
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