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Syndicat général de l'Éducation nationale et de la Recherche publique

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  • 9 janvier 2009

    Selon une étude de l’Insee à lire en ligne ici , un enfant sur dix vit dans un logement surpeuplé. La proportion monte à un sur cinq pour ceux de plus en plus nombreux qui vivent avec un seul de leurs parents. Autres enseignements de cette étude, 81% des mineurs vivent avec un couple de parents en couple, dont 63% avec un couple marié, 18% avec un couple en union libre. Ils sont 16% à vivre dans une famille monoparentale, contre 6% en 1968.

    L’expérience du chômage est aussi un élément important. Selon l’enquête, 90% des enfants vivent avec au moins un parent qui occupe un emploi. Ils sont 94% pour ceux qui vivent avec un couple parental, et 66% pour ceux appartiennent à une famille monoparentale. La proportion d’enfants vivant avec deux parents occupant un emploi a augmenté à 53% en 2005, contre 49% en 1999. En revanche, la part des enfants n’ayant, dans leur foyer, aucun parent qui travaille n’a pas baissé par rapport à 1999, avec une proportion d’un sur dix.

    Un dossier consacré à cette question du chômage dans la famille paru dans La Croix du 07/01/2009 Une psychologue explique à quel point cela peut-être déstabilisant au sein de la famille. « Dans nos sociétés, le travail est beaucoup plus qu’un gagne-pain, il donne un statut, une reconnaissance sociale. Il structure les journées, crée un réseau de relations. Traditionnellement, pour les hommes, il représente aussi un devoir, celui de nourrir leur famille. De plus, aujourd’hui, il y a une forme d’obligation de se réaliser, “s’éclater” dans son métier. La perte du travail représente donc un traumatisme de l’identité. ».

    Sans tomber dans le déterminisme, il faut souligner aussi l’effet important de la structure familiale. Les familles monoparentales, essentiellement une mère et ses enfants, sont de plus en plus nombreuses, et bien souvent dans une situation de vulnérabilité. En 2006, 30% des familles monoparentales vivaient sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire que leur niveau de vie était inférieur à 880 euros par mois (60% du niveau de vie médian). Mais, si on se place uniquement du côté des enfants, 38% de ceux qui vivent avec un seul parent, sont sous ce seuil, contre 13% pour les enfants de couples (5% quand les deux parents travaillent).

    Globalement, les enfants les plus jeunes ont les parents les plus diplômés, puisque le niveau d’études de la population augmente d’année en année, mais ce n’est pas le cas pour les jeunes enfants de mère isolée. 38% des enfants de familles monoparentales vivent avec une mère bachelière, contre 50% des enfants vivant avec deux parents.


    Pour nous, permettre l’égalité des chances, c’est aussi lutter contre ces inégalités sociales et la spirale de la pauvreté qu’elles engendrent...